Industrie aéronautique. Engagée pour une neutralité carbone en 2050
Sous la houlette du Corac, instance de concertation créée entre l’industrie et l’Etat il y a 10 ans, l’aviation civile cherche à réduire ses émissions de CO2. Actuellement, les avions les moins énergivores consomment à peine plus de 2,5 litres de carburant par passager pour 100 km parcours. C’est 80 % de moins que les appareils des années 60 mais insuffisant pour atteindre, d’ici 2050, les objectifs assignés, c’est à dire la neutralité carbone.
Pour parvenir à cet objectif, l’aéronautique devrait diviser par 2 ses émissions de CO2 afin de compenser le doublement du trafic prévu dans les 30 prochaines années.
Outre une moindre consommation d’énergie via la modernisation de la flotte et une meilleure gestion du trafic, elle travaille à l’utilisation de carburants alternatifs.
La question des biocarburants alternatifs n’est pas encore réglée car il est difficile de trouver un biokérozène réellement écologique. Air France, Safran, Suez et Total se sont engagés, avec l’État, à créer une filière de biokérozène à partir de déchets, résidus ou huiles usagées. L’électrique est exclu vu la masse des batteries, il reste donc l’étude de l’hydrogène ou des carburants de synthèse.