Industrie automobile. 36 % d’emplois perdus, en France, entre 2000 et 2017
Selon une note du Conseil d’analyse économique (CAE) les emplois français de l’industrie automobile s’effondrent. En 2017, la France comptait 210 000 emplois dans ce secteur, soit 36 % de moins qu’en 2000. Le pays, second constructeur européen jusqu’en 2011, est désormais relégué à la 5e place.
Pourtant, si les constructeurs français Renault et PSA perdent des emplois, la stabilité des effectifs est de mise dans les usines françaises de Toyota et Daimler. Cette différence s’explique par « les coûts unitaires de main-d’œuvre plus élevés » chez les constructeurs français que leurs concurrents étrangers produisant en France. Les salaires et le niveau de performance globale des usines rentrent en ligne de compte.
Pour lutter contre cette concurrence internationale, les constructeurs français ont délocalisé dans les pays à faible coût de main-d’œuvre, plus que leurs homologues allemands, américains, japonais ou britanniques. Si les constructeurs hexagonaux peuvent s’appuyer sur un réseau industriel national dense, notamment basé dans le Nord et l’Est, la réduction de leurs productions augmente les coûts de production.
Faut-il pour autant alléger le coût des salaires ? Non, répondent les auteurs de la note qui estiment que la robotisation des usines fait gagner en productivité. Ils invitent également à la relocalisation industrielle.