Industrie. Près de 15 000 emplois détruits l’an passé, essentiellement dans l’aéronautique

L’an dernier, près de 15 000 emplois industriels ont été détruits, selon les estimations de Trendeo. Si cette situation tranche avec les 3 dernières années de créations nettes d’emplois, la situation aurait pu être bien pire, analyse David Cousquer, le dirigeant de Trendeo.

En effet, si « 2020 est la deuxième année la plus dure pour l’industrie depuis 2009 », les pertes d’emplois actuelles ne représentent que le tiers des destructions d’emplois de 2009, indique-t-il.

L’aéronautique est le secteur industriel le plus touché. Il est le seul à avoir connu, sur le front de l’emploi, plus de pertes en 2020 (-12 000) qu’en 2009. En comparaison, les destructions ne sont « que » de 4 700 emplois dans l’automobile, qui a pourtant perdu un tiers de ses effectifs depuis le début du siècle. A l’inverse, l’industrie agroalimentaire et le secteur de l’emballage ont été dynamisés par la pandémie, tout comme celui du matériel électronique qui a reçu des investissements massifs pour développer les batteries des véhicules électriques.

Dans ce contexte trouble, 22 usines industrielles françaises ont été perdues l’an dernier, 10 de plus qu’en 2019. Ce chiffre résulte non pas d’une accélération de la disparition des usines mais plutôt d’un coup de frein sur la création de nouveaux sites. Depuis 2009, 550 usines industrielles françaises se sont éteintes. Mais France relance et ses incitations à la relocalisations pourraient changer la donne.

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