Intercommunalités. Seulement 11 % dirigées par des femmes
Seules 11 % des 1 254 intercommunalités françaises (métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération et communautés de communes) ont une femme à leur tête. Si leur nombre progresse légèrement (7,5 % lors de la précédente élection), l’évolution est lente, quasiment au même rythme que la progression du nombre de femmes maires (20 % désormais contre 16 % lors du précédent mandat). Et positionne les intercommunalités comme le point noir de l’égalité femmes-hommes en politique.
C’est en Bretagne en Pays-de-la-Loire qu’on compte le plus d’intercommunalités présidées par des femmes. Nicolas Portier, de l’association des communautés de France, pense que ces bons résultats s’expliquent « parce qu’on y trouve davantage de grandes villes ». Car plus l’intercommunalité est importante, plus les femmes ont de chance d’être à leur tête. 21,4 % des communautés urbaines ont une présidente, tout comme 18,2 % des métropoles alors que seules 7,7 % des communautés d’agglomération, entités plus petites, sont dans ce cas. Ce sont les intercommunalités normandes qui comptent le moins de femmes présidentes.
Pourquoi cette absence de représentativité féminine ? Parce que 86,2 % des présidences d’intercommunalités reviennent à des maires qui sont à 80 % des hommes. Si les listes paritaires sont imposées dans les communes de plus de 1 000 habitants, ce n’est pas le cas pour les plus modestes. Par ailleurs, il n’existe aucune contrainte réglementaire pour les élections communautaires.
D’où l’urgence de constituer des réseaux de femmes pour prendre confiance, s’épauler… et investir le monde politique.