Jeune. Une aide de 200 euros pour 800 000 précaires ou modestes
Edouard Philippe, Premier ministre, a annoncé, le 4 mai, au Sénat que 800 000 jeunes de moins de 25 ans, précaires ou modestes percevant les APL, recevront, en juin, une aide de 200 euros. Elle concerne « les étudiants ayant perdu leur travail ou leur stage et les étudiants ultramarins, isolés, qui n’ont pu rentrer chez eux ».
Elle doit les aider à se nourrir et à payer leur loyer. Elle vient en complément de l’aide d’urgence et des bons d’achat de première nécessité débloqués, dès le 19 mars, pour les étudiants les plus précaires.
Si les organisations étudiantes se réjouissent de cette nouvelle aide, elles estiment que son montant est insuffisant. L’Unef rappelle qu’un étudiant sur deux est salarié, qu’un tiers des étudiants réalise un stage durant leur année universitaire et que « 45 % de ces stages donnent lieu à une gratification ». L’arrêt ou la suspension des stages en raison de la pandémie concernerait donc 400 000 étudiants. Les étudiants salariés perçoivent, en moyenne, 740 euros mensuels pour leur travail en plus de leurs études et les stages sont généralement payés 500 euros par mois. L’Unef réclame donc « une allocation autonomie pour tous les étudiants ». La Fage souhaite pour sa part une « prise en charge et un accompagnement rapide » de tous les étudiants, boursiers ou non, en difficulté.
Les étudiants doivent faire une demande d’aide via le CROUS (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires). Quant aux non-étudiants, cette aide leur sera versée automatiquement via la CAF (Caisse d’allocation familiale).