Jeunes. Premiers exposés à la crise économique mondiale

Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), 1 jeune sur 6 a, dans le monde, perdu son emploi suite à la pandémie. Et ceux qui ont réussi à conserver leur emploi ont perdu 23 % de leur temps de travail… et donc de leur salaire. Guy Ryder, directeur général de l’OIT craint de voir « apparaître un large réservoir de jeunes qui ne sauront où aller pour s’intégrer dans l’emploi ». C’est pourquoi, ils doivent être en tête des préoccupations des dirigeants internationaux.

Les jeunes encore aux études ont subi la fermeture des établissements scolaires et de formation. Près de la moitié des sondés par le BIT, l’Unesco et la Banque mondiale, pensent qu’ils prendront du retard dans leur scolarité. Et 10 % déclarent ne pas pouvoir achever leurs études. L’OIT appelle donc à prendre des mesures d’urgence en faveur de l’éducation, du développement des compétences.

Elle cite en exemple la Garantie jeunes de l’Union européenne, disposition permettant d’agir rapidement et de façon exhaustive pour aider les jeunes à s’insérer sur le marché du travail. De son côté, la France a lancé un plan de soutien à l’apprentissage et prépare, d’ici l’été, un plan global pour les jeunes.

Il faut agir, car le risque est grand de voir émerger une génération du confinement, marquée à tout jamais par la pandémie. Guy Ryder le rappelle : « l’histoire montre que lorsque les jeunes subissent une longue période de chômage au début de leur vie professionnelle, ils en portent les stigmates toute leur vie. Que ce soit en termes d’emplois, de salarie, de statut social ».

Gabriel Attal, secrétaire d’Etat français à la Jeunesse a promis qu’il « n’y aura pas de génération sacrifiée ».