Jeunes. Quête de sens, d’autonomie, de motivations : un nouveau rapport au travail
Le rapport au travail des jeunes de moins de 35 ans interroge recruteurs et employeurs. Ils n’ont pas les mêmes priorités que celles des générations précédentes. Quête de sens, autonomie, adéquation du travail avec leurs valeurs guident leurs choix professionnels, tout comme l’impact environnemental, social, l’articulation de leur emploi avec leur vie personnelle, la possibilité de télétravailler. Et la crise a renforcé ces aspirations : « la vie personnelle […] passe désormais avant le travail », observe Solène de Margerie, directrice du développement chez Entreprise&Personnel.
Selon un sondage de 2021 pour le site Monster, 78 % des 18-24 ans font des choix professionnels basés sur le sens au travail.
Pour la sociologue Nicole Aubert, ces évolutions seraient la conséquence des nouvelles technologies sur nos vies : instantanéité, immédiateté, urgence sont désormais notre quotidien, « mettant à l’écart la capacité d’engagement dans le temps ».
Mais le sociologue Olivier Galland, n’y voit pas pour autant une « rupture » générationnelle avec le monde du travail. C’est juste que les jeunes ne font tout simplement « plus du travail une obligation morale ». Ambitieux, leur motivation repose sur l’intérêt du poste, de la mission, d’où une forme de zapping lorsque l’ennui arrive.
Fortes de ces constats, les entreprises s’adaptent pour recruter : hyper-individualisation de postes, adaptation de leur stratégie digitale, mention des salaires sur les offres d’emploi cadre, etc.