Jeunes ruraux. Des perspectives différenciées des urbains
Une étude de la Fondation Jean Jaurès et de l’association Chemins d’avenirs démontre que les jeunes de 17 à 23 ans, selon qu’ils soient urbains ou ruraux, n’ont pas les mêmes perspectives. Dans les territoires ruraux et les petites villes, l’offre de formation est plus limitée et des freins psychologiques à la mobilité sont plus prégnants. Ainsi, 50 % des sondés ruraux disent vouloir poursuivre des études « ambitieuses », alors qu’ils sont 67 % parmi les habitants de l’agglomération parisienne.
72 % des Franciliens se disent confiants pour leurs études et leur entrée sur le marché du travail. Ils ne sont que 60 % chez les ruraux.
42 % des jeunes ruraux disent ne pas avoir eu suffisamment d’informations sur l’orientation (32 % pour les Franciliens). La famille est de loin, leur première source d’information. Mais seuls 27 % des jeunes des petites villes et 28 % des campagnards disent avoir des modèles inspirants dans leur entourage, beaucoup moins que chez les urbains (42 %). Pour Jérémie Peltier, directeur des études de la Fondation Jean Jaurès, « penser que le numérique allait réduire les inégalités face à l’orientation était une illusion. Quand ils s’informent sur leur avenir, les jeunes se tournent avant tout vers leur famille, leurs proches et leur réseau de connaissances, qui peuvent être des figures d’admiration ». Selon eux, pour réussir, il ne faut pas forcément faire des études longues « mais un bon carnet d’adresses pour faire de bons stages ».