Les industries de la métallurgie face au défi du recrutement
Si le secteur de la métallurgie représente près de 60 000 salariés en Bretagne et 6 000 à 7 000 postes en CDI à pourvoir par an, il peine à recruter.
Pour pallier ces difficultés récurrentes de recrutement, le réseau de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Bretagne lance une campagne de communication « Fabriquons demain ! » Objectif : rendre plus attractifs ses métiers, ses activités, et faire connaître ses opportunités d’emploi.
Valoriser les métiers de la métallurgie
Le réseau breton de l’Union des industries et métiers de la Métallurgie (UIMM) lance une campagne de communication « Fabriquons demain ! » afin de valoriser l’image du secteur, ses métiers et faire connaître les opportunités d’emploi. Plusieurs temps forts sont prévus : forums d’orientation, salons de l’emploi, jobs dating… Dans le cadre de cette démarche, l’UIMM Bretagne lance son nouveau site internet.
Plus de 6 000 CDI à pourvoir
En Bretagne, l’industrie compte 180 000 salariés. Et depuis 2016, la métallurgie bretonne crée de l’emploi. Ils sont aujourd’hui 58 000 salariés dans cette filière, ce qui représente un tiers des emplois. Le secteur propose entre 6 000 et 7 000 postes en CDI par an dans la région.
Des activités variées
Au total, les industries de la métallurgie regroupent près de 2000 établissements sur des activités diversifiées : aéronautique et spatial, automobile et mobilité, électronique et numérique, énergies, équipements industriels, mécanique, naval. Comme dans les autres industries, les entreprises de la métallurgie éprouvent des difficultés à recruter. Elles sont particulièrement importantes sur les métiers de chaudronniers, soudeurs, usineurs, techniciens de maintenance, régleurs, dessinateurs industriels, techniciens en électronique… mais aussi d’ingénieurs.
Pénurie de main d’œuvre dans tout le secteur industriel
L’enquête sur les besoins en main-d’œuvre de Pôle Emploi publiée en mars 2023 confirme cette situation. En effet, plus de 20 métiers industriels connaissent un taux de difficulté à recruter. Celui-ci varie de 60 % à 90 %.
» Cette dernière (la pénurie de main d’œuvre), qui s’explique en partie par l’inadéquation de l’offre et de la demande sur le marché du travail, connaît une acuité encore plus forte, dans un contexte de reprise économique mondiale « , indique l’UIMM Bretagne dans un communiqué du 6 juin 2023.
En mars 2023, l’étude de l’Observatoire paritaire de la métallurgie proposait des éclairages sur ce secteur en tension de recrutement pour trois métiers : la chaudronnerie, la maintenance et le soudage. Dans un article que nous avons publié en mai 2023, nous avions décrypté cette étude.
Le cumul de l’ensemble des effectifs en formation (initiale et continue) menant aux trois métiers ne couvre que la moitié des flux de recrutements. L’étude souligne que cette insuffisance, présente un risque dans la mise en œuvre des grands programmes industriels, particulièrement, l’énergie, le naval ou l’aéronautique. L’accès à l’emploi dans les trois métiers est fortement conditionné par la maîtrise de compétences techniques. Plusieurs certifications (titres, diplômes, CQP) et voies existent pour les acquérir. Cette multiplicité limite la lisibilité de l’offre de formations, notamment auprès des non-spécialistes.
Inadéquation formation/recrutements
En France, les trois métiers sont concernés par l’inadéquation formation/recrutements. Ce déséquilibre est plus prononcé pour le métier de soudeur comparé aux métiers de chaudronnier et technicien de maintenance. En Bretagne, le déséquilibre est surtout présent pour les métiers de soudeur et de technicien de la maintenance.
Aller plus loin
Le site de l'UIMM Bretagne
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Publié leLes métiers en 2030 « Quelles perspectives de recrutement en région et au niveau national ?
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