Les voix de l’insertion en Bretagne : témoignages de porteurs de projet Episode #2

Pour ce nouveau Rendez-vous du GREF Bretagne, nous vous invitons à découvrir celles et ceux qui œuvrent pour l’insertion professionnelle des jeunes porteurs de handicaps invisibles et des jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la Ville (QPV).

À Dinard, l’Institut Marie-Thérèse Solacroup propose une Prépa-Apprentissage pour aider les jeunes porteurs de handicaps invisibles à décrocher un contrat d’apprentissage. Cet accompagnement favorise un environnement sécurisant, qui prend en compte leurs besoins, notamment sensoriels, et sensibilise les entreprises à l’inclusion.

Dans le pays de Lorient, un nouveau projet à destination des habitants des QPV a vu le jour. À l’abordage renouvelle l’accompagnement via des approches plus individualisées et plus souples ainsi qu’une réflexion constante entre habitants, entreprises et associations. Avec l’Embarcadère, à la fois café associatif et chantier d’insertion, les liens se créent et des opportunités d’emploi se dessinent.

Ces projets sont financés dans le cadre du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC). Les lauréats de tous les appels à projets se retrouvent sur Notre Communauté La Place Bretagne.

Dans le pays de Lorient, un nouveau projet d’inclusion et de remobilisation à destination des habitants des QPV de Lorient, Lanester et Hennebont a vu le jour. À l’abordage renouvèle les formes de mobilisation et d’accompagnement des personnes via des approches plus individualisées, plus souples, plus humaines et plus connectées entre elles. Avec l’Embarcadère, à la fois café associatif, chantier d’insertion et lieu ressource, les liens se créent et des opportunités d’emploi se dessinent.

Le projet offre un accompagnement sur mesure et une complétude des solutions grâce à la coopération. Le premier levier est la démarche de mobilisation déployée par deux équipes composées d’un éducateur spécialisé et d’un médiateur emploi désireux de questionner leurs pratiques et diversifier leurs approches. Les habitants sont d’ailleurs impliqués dans l’élaboration des solutions. Cette mobilisation se fait à l’appui d’un chantier d’insertion, support qui offre des opportunités de tester ses capacités de travail et retrouver confiance, dans un environnement professionnel. Le projet initie aussi un espace de réflexion pour recréer du lien entre habitants, associations et entreprises. 

La spécificité du projet 

Les actions menées serviront également de support à une analyse de pratiques impliquant les bénéficiaires. Dans un esprit de coopération et d’expérimentation, il s’agira d’analyser et de faire évoluer les pratiques des professionnels du projet et des partenaires emploi-formation. Cet axe Capitalis’action mobilise une “exploratrice”. C’est une chargée de mission en ingénierie sociale, qui anime ce volet dédié à l’accompagnement global du projet, à son évaluation et à sa capitalisation.

À Dinard, l’Institut Marie-Thérèse Solacroup propose une Prépa-Apprentissage pour aider les jeunes porteurs de handicaps invisibles à décrocher un contrat d’apprentissage. Les plus de cet accompagnement ? Un environnement sécurisant, qui prend en compte leurs besoins, notamment sensoriels, et une sensibilisation des entreprises à l’inclusion.

L’institut Marie Thérèse Solacroup (IMTS) est une association, basée à Dinard, qui propose des dispositifs d’insertion socio-professionnelle, notamment une Prépa-Apprentissage, financée dans le cadre du PIC, et des formations qualifiantes dans le domaine du numérique destinées aux jeunes et jeunes adultes porteurs de handicaps invisibles. Le centre de formation se situe dans un château entouré de 4 hectares de terrain face à la mer. C’est dans cet écrin de verdure à Dinard que les jeunes se mettent « En route vers l’apprentissage ».

Cet accompagnement est proposé à des jeunes de 16 à 30 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation, avec un diplôme inférieur ou égal au bac. Au total, environ 80 bénéficiaires seront accompagnés. 

L’objectif de la Prépa-Apprentissage est de s‘insérer dans le monde professionnel par la voie de l’apprentissage grâce à un accompagnement individualisé. Permettre au candidat de devenir acteur de son parcours de formation est une clé de réussite du dispositif. Les jeunes ont l’opportunité de construire ou mûrir leur projet professionnel et de le valider par des stages en entreprises. Le parcours moyen est de quatre mois, partagé entre le temps à l’institut et le temps en stage. Des remises à niveau peuvent être organisées pour les savoirs de base, les compétences relationnelles indispensables à une bonne intégration en entreprise. En parallèle, des clubs permettent de développer d’autres compétences et appétences : couture, lecture, sport, etc. Les jeunes peuvent également découvrir le maraîchage, l’apiculture, la vannerie, la menuiserie, la pêche à pied etc. Ces ateliers permettent la reprise de confiance en soi, le développement de l’esprit de collaboration, de la curiosité et l’autonomie.

La spécificité du projet 

L’Institut est adapté à l’accompagnement des jeunes ayant un profil atypique (trouble du spectre de l’autisme (TSA), trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH), troubles DYS, haut potentiel intellectuel (HPI). Des médiatrices et référentes handicap facilitent le dialogue avec les stagiaires. Par ailleurs, la sensibilisation des entreprises à l’accueil de ces publics représente une part importante du projet afin de sécuriser les parcours et garantir le bien-être des jeunes en entreprise.

Ces projets sont financés dans le cadre des appels à projets du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) porté par les services de l’Etat en région, la DREETS Bretagne (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités). 

Les objectifs du PIC

Les projets financés encouragent l’expérimentation et l’innovation, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de terrain. 

Les objectifs du PIC sont de favoriser l’emploi des jeunes et demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés, de répondre aux besoins des métiers en tension et de contribuer à la transformation des compétences, notamment liés à la transition écologique et à la transformation numérique. Dans ce cadre, des moyens conséquents sont consacrés au renforcement et à l’expérimentation en matière de formation et d’accompagnement professionnel pour transformer en profondeur le système de formation. Les appels à projets visent à stimuler l’innovation et la transformation par l’expérimentation tout en développant les partenariats avec l’ensemble des acteurs de terrain.

Les projets bretons en cours

En Bretagne, plusieurs projets sont déployés au titre des appels à projets nationaux ou régionaux suivants : 

• Intégration professionnelle des réfugiés : les actions favorisent l’insertion professionnelle des réfugiés via un accompagnement global 
• Repérer et mobiliser les publics « invisibles » et en priorité les plus jeunes d’entre eux : les actions assurent le repérage et la mobilisation des personnes dites « NEET » (ni en emploi, ni en formation, ni en études) et qui ne sont pas accompagnées par le Service Public de l’Emploi (SPE) ou par un autre acteur de l’insertion professionnelle 
• Prépa-Apprentissage : les actions facilitent l’entrée en apprentissage des jeunes les moins qualifiés et in fine limiteront les ruptures de parcours 
• 100 % Inclusion : les actions proposent aux publics les plus vulnérables des parcours d’accompagnement innovants