Marché du travail. La Bretagne en quête de cadres et d’ingénieurs

Près de mille postes de cadres, d’ingénieurs manquent à l’appel en Bretagne, selon Laurent Giovachini, président de la fédération Syntec et Marie-Laure Collet, présidente de l’APEC et déléguée régionale de la Syntec*. Comment l’industrie bretonne, poids lourd de l’économie régionale, peut-elle alors se transformer pour embaucher ?

Cette question était au programme du rendez-vous Syntec du 5 octobre consacré à la transformation des économies du Grand Ouest. De plus, malgré la télétravaillabilité de ces postes qui peuvent donc être occupés par des non-résidents bretons, les entreprises régionales peinent à recruter et sont freinées dans leur développement.

Pour Marie-Laure Collet, la transformation de l’industrie régionale en une industrie « plus verte et plus digitale » s’appuiera sur « des industries propres et une qualité de vie au travail qui doit être revisitée ».

Cette modification doit également, selon Laurent Giovachini, s’accompagner d’une réindustrialisation des villes moyennes « avec des infrastructures numériques, de transport, une offre culturelle et éducative ». Car les emplois de cadres et d’ingénieurs sont concentrés dans les grandes agglomérations, et plus particulièrement en Ille-et-Vilaine et autour de l’agglomération brestoise.

La pénurie de ces compétences est nationale : « la France forme près de 40 000 ingénieurs par an. Il en faudrait pas loin du double et 10 000 de plus dans le numérique » pour répondre aux besoins des entreprises, indique le président du Syntec.

*En Bretagne, la fédération Syntec représente 3 000 entreprises et 30 000 salariés des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil, de l’événementiel ou de la formation professionnelle