Marché du travail. Les raisons du dynamisme économique breton
Au 3e trimestre 2019, le taux de chômage breton était de 7,1 % et il a encore baissé de 0,3 %, ce qui positionne la région en tête des territoires les plus épargnés par le chômage suivi par les Pays-de-la-Loire (7,2 %) alors que la moyenne nationale est de 8,3 %. La Bretagne a été durement éprouvée, ces dernières années, par des crises industrielles. Comment expliquer ce dynamisme économique ?
Selon l’Insee, chaque trimestre depuis 2014, « la Bretagne crée de l’ordre de 1 200 emplois supplémentaires » dans l’industrie, la construction et le tertiaire. Ce dynamisme n’a pas toujours été de mise, comme le rappelle Benoît de Lapasse, responsable de l’Observatoire des territoires au sein de l’Agence nationale de la cohésion des territoires : « l’évolution de l’emploi a faibli après 2011 comme dans le reste de la France, mais davantage en Bretagne. Elle était la 4e région métropolitaine, elle a retrogradé ensuite à la 8e place ».
La Bretagne peut compter sur « la diversité des activités, même s’il manque encore des emplois stratégiques de haut niveau », analyse Jean Ollivro, professeur de géographie à l’Université Rennes 2. Industries agroalimentaire, navale, transport de marchandises, tourisme et nouvelles technologies comptent parmi les secteurs porteurs. Le dynamisme breton doit beaucoup à l’Ille-et-Vilaine, qui se place à la 8e position départementale pour l’évolution de l’emploi entre 2011 et 2016. L’écosystème numérique brétillien « rassemble 38 000 emplois confortés par 1 100 créations supplémentaires par an », indique l’Audiar. Sur cette période, les 3 autres départements bretons ont eu une évolution négative ou stable.
Enfin, la démographie positive, un aménagement équilibré du territoire et un fort engagement des collectivités territoriales concourent à ce dynamisme.