Marine marchande. L’impact de l’automatisation sur les métiers et les formations
L’internationalisation des équipages, les nouvelles technologies et l’automatisation impactent les métiers de la marine marchande en exigeant du personnel plus qualifié et moins nombreux. Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster maritime français et ancien capitaine de navire témoigne : « quand j’ai commencé, on était 35 sur un cargo de 150 m. Dans les années 90, on est passé à moins de 20 pour des navires de 300m ». Cette plus grande polyvalence amène les organismes de formation à s’adapter. Qui sont ces professionnels du transport maritime ? Comment se forment-ils ?
Sur les 20 000 marins de commerce, seule une minorité est composée d’officiers diplômés de la prestigieuse Ecole nationale supérieure maritime (ENSM).
L’ENSM propose ainsi 2 nouveaux masters spécialisés, « Design & exploitation of autonomous maritime system » et « Life cycle assessment of ship » en collaboration avec l’école centrale de Nantes et l’ENSTA ParisTech. Les salaires des officiers débutent à 3 000€ et peuvent aller jusqu’à 8 000€ par mois pour les capitaines de grands navires.
Les matelots, chevilles ouvrières du navire, occupent pour leur part des fonctions polyvalentes de conduite et d’entretien des machines. Leur salaire dépasse rarement les 1 800 € brut par mois. Ils se forment majoritairement au sein des lycées professionnels via un CAP maritime de matelot. Ils peuvent aussi passer le bac pro « Conduite et gestion des entreprises maritimes » et évoluer vers des carrières de second mécanicien, voire de chef-mécanicien sur de petits navires. Mais ces métiers d’exécution attirent peu. En effet, l’automatisation a eu peu d’effets sur leurs conditions de travail. Les nouvelles technologies ont toutefois amélioré la communication à bord.