Métiers du grand âge. La France face à un défi, selon l’OCDE

La France vieillit ! Selon un rapport de l’OCDE, la France est l’un des pays les moins bien pourvus en professionnels de la dépendance. Infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie et autres professionnels du grand âge manquent à l’appel alors que les besoins s’accroissent. La situation française est comparable à celle de l’Italie, du Portugal, de la Grèce, de la Pologne et de la Slovaquie.

L’urgence est réelle : en 2050, dans l’OCDE, la part de la population de plus de 80 ans passera de 5 % à 10 %. En France, il faudrait recruter 200 000 personnes de plus sur 20 ans… Soit une hausse de 90 % des effectifs du grand âge d’ici à 2040, contre 60 % en moyenne dans l’OCDE. Mais les besoins sont en réalité bien supérieurs puisqu’il faut pallier le turn-over, les places vacantes et les départs en retraite.

Comment la France pourra-t-elle absorber ce choc démographique ? Elle s’y attelle avec le souhait de créer une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à la dépendance. Olivier Véran, ministre de la Santé, a par ailleurs annoncé 1 milliard d’euros de financement supplémentaire, dès 2021, à cette cause. Mais cela ne suffira pas. Il faut rendre attractifs ces métiers. Comment ? En augmentant les salaires des professionnels, en luttant contre leur précarité dans l’emploi (45 % sont à temps partiel), en améliorant les conditions de travail et en luttant contre la souffrance au travail. L’amélioration de ces emplois permettrait peut-être un accroissement de la productivité, accroissement qui réduirait un peu les besoins en recrutements, note l’OCDE.