Métiers en tension. Favoriser l’entrée en formation via l’abondement CPF par les Régions (suite)
Pour Michel Yahiel, directeur des retraites et de la solidarité à la Caisse des Dépôts et consignations, la mesure est très souvent destinée aux jeunes. Selon Patrick Martin, numéro 2 du Medef, l’abondement pourrait, sans être « la panacée », constituer une solution pour lutter contre les pénuries de main-d’œuvre. Il privilégie plutôt les incitations fiscales pour aider les entreprises à surinvestir la formation.
Pour preuve, le peu de candidats à l’abondement mis en place au 1er trimestre 2021, par la Région Pays-de-la-Loire, pour soutenir 161 parcours de formation (permis de conduire, secteurs impactés par la crise, Caces, formations post-bac menant à des secteurs en tension). Doté de 33 millions d’euros, il doit alimenter les comptes CPF de 6 000 salariés et de 10 900 chômeurs.
Dans les Hauts-de-France, l’abondement de 5 000€ maximum pour les demandeurs d’emploi se positionnant sur des formations en tension (transport ferroviaire et services funéraires notamment) s’avère, selon Laurent Rigaud, vice-président de la région Hauts-de-France en charge de la formation, plus efficace que les chèques formation précédemment proposés. 7 millions d’euros d’abondement devraient ainsi être injectés cette année (5 millions déjà distribués en 7 mois) et autant l’an prochain. Fin septembre, 2 466 personnes avaient déjà bénéficié d’une aide moyenne de 2 000 euros.