Métiers en tension. Les entreprises misent sur l’intégration des réfugiés
Hôtellerie-restauration, bâtiment, grande distribution, numérique… autant de secteurs à fort besoin de main-d’oeuvre. Actuellement, le problème de nombreuses entreprises n’est pas de décrocher des contrats mais de trouver les salariés pour y répondre.
« Les réfugiés constituent un vivier de compétences intéressant » affirme Jessica Gonzalez-Gris, déléguée emploi formation chez Syntec (numérique, ingénierie et conseil).
Mais les entrepreneurs s’inquiètent de la « qualité et de la légalité de la candidature ». Ensuite, se pose la question de l’intégration des salariés dans l’entreprise. Tout d’abord parce que « le comportement attendu au travail n’est pas le même selon les pays » mais aussi à cause de la barrière de la langue. Comprendre les indispensables consignes de sécurité est souvent avancé. La Dares précise que 36 % des réfugiés ont un faible niveau de français. Le doublement du quota d’heures de formation alloué dans le cadre du Contrat d’intégration républicain (CIR) y répond : il est passé à 400 heures et suivant les cas, peut aller jusqu’à 600 heures. Quant au dispositif Hope, il allie formation linguistique et insertion professionnelle en proposant des contrats de professionnalisation. En 2018, 1 000 contrats étaient en cours. Jusqu’en 2020, près de 3 000 réfugiés devraient en bénéficier auprès des 150 entreprises partenaires de l’opération. Concernant ces nouveaux salariés, les enseignes comme Auchan, dressent un bilan positif : capacités d’adaptation, motivation, volonté d’apprendre, ponctualité…