Numérique. La fracture révélée par le Covid-19
L’illectronisme, « difficulté, voire incapacité, à utiliser les outils numériques en raison d’un manque de connaissance », s’est rappelé avec la crise du Covid et le confinement. Ecole à distance, télétravail, téléconsultations, démarches administratives en ligne, commerce électronique, culture disponible sur internet (film, musique, podcast…) sont autant de situations révélatrices d’une fracture à l’échelle mondiale.
Les difficultés rencontrées sont aussi bien liées aux infrastructures, dont le déploiement a subi « un ralentissement brutal » et un retard de plusieurs mois, qu’à l’accès aux terminaux, constaté cruellement avec l’enseignement à distance qui s’est imposé à partir de mi-mars 2020. Sans ordinateur, des élèves et étudiants ont décroché. A l’échelle mondiale, l’Unesco « comptabilise 465 millions d’enfants et de jeunes, soit près de la moitié des élèves du primaire au secondaire, qui n’ont pas d’accès à internet chez eux ».
Jusqu’ici un peu figé, le télétravail, forcé, s’est précipité. L’épisode du confinement permet, là aussi, d’imaginer un autre type de management.
Mais Fanny Arav, rapporteuse de l’avis du CESE rappelle aussi que « l’aisance numérique n’est pas innée ».