Numérique. Quels impacts sur les métiers bancaires ?
D’ici à 2025, 20 % des salariés du secteur bancaire verront leur métier disparaître et plus de 50 % le verront évoluer profondément. Ces chiffres, issus d’une étude réalisée par le cabinet conseil HTS Consulting et l’Observatoire des métiers de la banque prouvent que les transformations du secteur vont encore s’accélérer. Les fonctions de gestion administrative, de traitement d’opérations courantes et de recueil d’informations simples sont les plus menacées par les outils d’intelligence artificielle. Entre 2012 et 2017, les banques commerciales françaises ont perdu plus de 15 % de leurs effectifs de gestionnaires administratifs ou de back-office.
Les fonctions support et commerciales seront aussi mises sous tension pour s’adapter à tous les canaux numériques.
En parallèle, les recrutements de conseillers entreprises ont progressé de 34 % entre 2014 et 2017, tout comme ceux des spécialistes de la donnée. Toutefois, le secteur bancaire n’est plus créateur d’emplois : il a perdu 4 % de ses effectifs depuis 2010.
Si le nombre de postes avait diminué pendant la crise financière, « ce phénomène était masqué par la hausse des effectifs dans les services centraux compte tenu des nouvelles contraintes réglementaires », indique Régis Dos Santos, président du Syndicat national de la banque et du crédit (SNB) et par la pyramide des âges. La révolution digitale va-t-elle créer des emplois dans de nouveaux domaines ? Jean-Bernard Girault d’HTS Consulting ne se prononce pas. Les banques se sont pour le moment engagées à se transformer sans recourir à des plans de départs volontaires massifs et doivent massivement former leurs salariés.