Orthographe. Le marché de la remise à niveau des salariés
Un sondage OpinionWay pour Becherelle indique que 92 % des DRH estiment qu’une mauvaise expression écrite des salariés peut avoir un impact sur l’image de leur entreprise. La moitié d’entre eux indiquait même que le niveau d’expression écrite avait pu jouer dans la mise à l’écart d’une candidature lors d’un recrutement. De nombreux stages de remise à niveau en français ont vu le jour.
Bernard Fripiat, formateur chez Demos, se souvient avoir assisté à une explosion de demandes de stages en orthographes au début des années 2000. « Avant, il n’y avait personne de l’encadrement dans les formations, c’était surtout des secrétaires », précise-t-il. Alors que maintenant, le public est très diversifié puisque « 70 % des salariés écrivent tous les jours ».
Pascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire qui se présente comme le leader de la remise à niveau en orthographe et en grammaire françaises, se souvient qu’au début de la prise de conscience des entreprises, il a fallu leur démontrer que « le problème était général » et qu’il n’y avait pas de honte à avoir. Sa plateforme d’apprentissage en ligne revendique 1 000 entreprises partenaires, petites et grandes. Conscients du potentiel de ce marché, les éditeurs Le Robert et Bescherelle se lancent aussi dans la remise à niveau en orthographe en proposant, comme leurs concurrents, des certifications valorisables sur le CV.