Pêche. Portrait des 1 100 marins-pêcheurs morbihannais
Qui sont les 1 100 matelots morbihannais ? Le Comité départemental des pêches a mené une enquête auprès de 148 d’entre eux. Elle révèle que 10 % sont de nationalité étrangère un chiffre « qui révèle des problématiques d’attractivité » selon Jean Piel, président du Comité régional des pêches, qui rappelle que « d’ici à 2023, on estime à 500 le nombre de pêcheurs qui manqueront à l’appel en Bretagne ». 98 % des matelots morbihannais sont des hommes, âgés en moyenne de 37 ans.
78 % sont bretons. 60 % ont un lien préexistant avec la pêche, c’est-à-dire qu’ils ont au moins un membre de leur famille qui travaille dans ce secteur. 2/3 des marins-pêcheurs sont matelots sur le pont, les autres sont second, cuisinier ou mécanicien.
Les matelots sont plutôt mobiles : au cours de leur carrière, ils travaillent en moyenne sur 6 navires et dans 2 ports. 57 % débutent sur un chalutier, notamment au port de Lorient où de gros équipages font de la pêche hauturière. Dans le sud du département, la pêche est plutôt côtière et l’équipage du bateau se compose du patron et de 2 ou 3 salariés.
61 % des sondés considèrent que leurs conditions de travail sont bonnes, même si, indique Jean Piel, les bateaux bretons sont plutôt âgés (26 ans en moyenne).
Le salaire (2 600€ net/mois) est attractif mais le métier implique des horaires décalés, des départs en mer plusieurs fois par jour, des impacts sur la vie familiale… Malgré ces contraintes, 91 % ont choisi ce métier par évidence, 89 % souhaitent poursuivre leur carrière de pêcheur et les jeunes matelots (18-30 ans) aspirent pour beaucoup à devenir patron-pêcheur.