PIC. Face aux pénuries de main-d’oeuvre, l’Etat mobilise 1,4 milliard pour la formation des salariés et des chômeurs

Jean Castex, le Premier ministre, lance un Plan de réduction des tensions de recrutement destiné à doper les embauches via un investissement massif de 1,4 milliard d’euros dans « la formation des salariés et des chômeurs ». Objectifs : répondre aux besoins en personnel des entreprises*, et dans le même temps, « relancer les individus éloignés de l’emploi dans le monde du travail » et prévenir le déclassement des savoir-faire des salariés.

Cette dotation de 1,4 milliard d’euros pour la formation professionnelle, 900 millions dès 2021, 500 millions l’année prochaine, se détaille de façon suivante :

 • Les PME (51 à 300 salariés) bénéficieront de 600 M€ pour former leurs salariés, soit « 350 000 personnes supplémentaires ». Ce point répond au constat des partenaires sociaux « des difficultés d’accès de ces entreprises à la formation » depuis « la fin de la mutualisation des financements de la formation » (réforme de 2018).

• Concernant les chômeurs, l’Etat mise sur les formations en entreprise « directement opérationnelles » (renforcement des POEI, AFPR et de l’AFEST**). Des conventions seront signées avec les Régions, Pôle emploi et l’Apec, à hauteur de 560 M€, pour la formation de quelque 1,4 million de demandeurs d’emploi, en 2022.

• L’an prochain, un budget de 240 M€ sera consacré à une « prime à l’embauche en contrat de professionnalisation pour les demandeurs d’emploi de longue durée » (8 000€).

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* La Banque de France a évalué à 300 000 le nombre d’emplois « ne trouvant pas preneurs ».

** POEI (Préparation opérationnelle à l’emploi), AFPR (Action de forma­tion préalable au recrutement) et de l’AFEST (Action en situation de travail).