Plan « 1 jeune, 1 solution ». Premiers résultats encourageants
Si le Gouvernement estime que le plan « 1 jeune, 1 solution » tient ses promesses, les économistes sont plus réservés. Certes, il a permis de générer plus d’un million d’embauches entre septembre et décembre, de conclure plus de 500 000 contrats d’apprentissage, de doubler les places de Garantie Jeunes et d’ouvrir des formations sur des métiers porteurs. Mais il est encore trop tard pour évaluer sa pertinence et ses effets.
Selon Eric Heyer, de l’OFCE, le plan répond bien aux besoins des près de 800 000 jeunes qui cherchent leur premier emploi. S’il favorise leur entrée sur le marché du travail, il ne règle cependant pas la question de la dégradation de la qualité de l’emploi (bas salaire de démarrage, CDI plus tardif…).
Et, rappelle Anne Eydoux, maîtresse de conférences en économie au Cnam, cette crise est encore plus violente pour les non-diplômés. Elle craint les effets d’aubaine (ces embauches qui auraient eu lieu, même sans les aides) et d’éviction (les plus de 26 ans). Selon elle, le plan aurait dû privilégier les emplois du secteur public.
Il faut également tenir compte des 150 000 jeunes qui finançaient leurs études par des petits boulots. Des jeunes qui occupaient des contrats courts avant de se retrouver au chômage. Et de ceux qui peinent à décrocher un stage.
Yannick Lhorty, professeur à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, invite à juger le plan « 1 jeune, 1 solution » sur la longue durée et notamment lorsque les aides se réduiront.