Plateformes de free-lance. Dopées par la crise économique
Les emplois en free-lance, notamment dans la tech et le digital, sont stimulés par la crise économique et les incertitudes sur les embauches qu’elle génère auprès des entreprises. Les plateformes mettant en relation les free-lances avec les entreprises ont le vent en poupe. L’une d’elle, Cherry Pick, fondée il y a 3 ans, compte 10 000 free-lances dans sa base et, depuis le confinement, « 2 000 personnes nous ont rejoint tous les mois », indique Stéphane Aubin, son cofondateur.
Cette dynamique devrait se poursuivre. Selon lui, « de plus en plus de salariés vont choisir le free-lancing et les plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) vont malheureusement y contribuer ». Ce boom devrait permettre à l’entreprise de multiplier par 5, l’an prochain, son chiffre d’affaires actuellement de 10 millions d’euros.
Le constat est identique pour Comet et Malt, deux plateformes spécialisées dans la tech, boostées par le développement du e-commerce et la digitalisation des grands groupes. Pour Alexandre Fretti, le directeur général de Malt, la frilosité actuelle des entreprises à recruter en CDI les incite à choisir des free-lances.
Ces indépendants ont plusieurs atouts : compétents, flexibles, ils peuvent rapidement remplacer un salarié sur le départ, une personne en congé maternité… La mise en relation via les plateformes est efficace. Enfin, le succès du statut s’explique par le fait que ces free-lances sont « deux fois mieux rémunérés qu’en étant salariés ».