Précarité. Rapport d’activités du Secours catholique

Dans son rapport d’activités, basé sur le parcours de 72 000 ménages accompagnés en 2018, le Secours catholique indique que le quart « ne perçoit aucune ressource formelle » et la moitié (49,8 %) est composé de familles avec enfants, majoritairement des mères isolées. L’association fait état d’une précarité croissante des femmes et des enfants. « La part des moins de 20 ans vivant dans un ménage sans ressources a été multiplié par 2,5 en 8 ans », s’alarme-t-elle.

Vincent Destival, secrétaire général du Secours catholique indique que, 10 ans après la crise économique, « les jeunes et les plus de 50 ans » restent les populations les plus affectées. Un petit rien peut faire basculer dans la précarité : « la moitié des personnes que nous accueillons ont des impayés, presque toujours liés au logement, et plus particulièrement aux factures de chauffage », précise-t-il.

Le rapport se penche également sur la situation des étrangers accompagnés par l’association. En 1999, moins de 1 % des ménages accompagnés par le Secours catholique n’avaient pas de papiers, ils sont désormais 6,4 %. La moitié des nouveaux arrivants sont seuls (dont 30 % de femmes), les autres sont en couple ou parents isolés. Le taux de non-recours aux aides auxquelles ils pourraient prétendre est supérieur à la moyenne. « Plus de 20 % des étrangers présents en France depuis plus de 10 demeurent sans ressources et 70 % vivent sous le seuil de pauvreté extrême ».