Professionnels de l’action sociale, comment le numérique impacte votre quotidien ?

Emmaüs Connect et ses partenaires lancent une enquête d’impact sur la dématérialisation numérique. Elle permettra de recueillir la vision des professionnels sur le « monde numérique de demain » et des suggestions d’amélioration à mettre en œuvre au quotidien.

Selon une étude de la Drees, fin 2018, la France compte 1,3 million de travailleurs sociaux (conseillers en insertion professionnelle (CIP), éducateurs spécialisés, assistants de service social…). Ces professionnels de l’action sociale, qui accompagnent un public souvent en exclusion sociale et numérique, doivent adapter leurs pratiques à la dématérialisation des services publics. Une enquête est en cours pour mesurer la portée de ces changements et comprendre les difficultés rencontrées.

Des résultats qui alimenteront un rapport national et des recommandations

Emmaüs Connect, l’UNIOPSS, l’UNAFORIS, La Fonda et la Mission locale de Charleville-Mézières invitent les travailleurs sociaux à participer, jusqu’au 21 juin 2024, à leur enquête d’impact du numérique : « Détresse numérique dans le monde social ».

Elle permettra également de recueillir leur vision sur le « monde numérique de demain » et leurs suggestions d’améliorations, tant pour leur quotidien que pour celui des personnes accompagnées.

Ces résultats alimenteront un rapport national qui rendra compte du vécu des professionnels et formulera des recommandations.

En 2016, 90 % des professionnels de l’action sociale n’avaient reçu aucune formation au numérique

La question du numérique et de son accessibilité est au cœur de l’action de l’association Emmaüs Connect, fondée en 2013.

En 2016, elle avait déjà interrogé, dans une étude, la question de la dématérialisation numérique au sein de l’action sociale. À l’époque, 83 % des professionnels jugeaient « le numérique indispensable dans leur pratique » et 58 % l’estimaient également indispensable dans l’accompagnement des usagers. Pourtant, 90ؘ % d’entre eux n’avaient reçu aucune formation.

Par ailleurs, seulement 30 % des intervenants sociaux étaient en capacité de diriger un usager ayant des lacunes numériques vers un acteur proposant une formation adaptée. Et 75 % des professionnels affirmaient faire les démarches numériques « à la place de l’usager ».

Enfin, l’étude mettait en lumière « l’absence de procédure systématique de détection des problèmes numériques des usagers » dans plus de 80 % des structures.

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