Quartiers prioritaires. Résovilles mesure l’éloignement géographique de l’emploi
Menée en Bretagne et Pays-de-la-Loire, une étude de l’association Résovilles réalisée en partenariat avec Pôle emploi et Randstad France, mesure la distance géographique séparant les demandeurs d’emploi des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) des postes qu’ils recherchent. Si elle bat en brèche certaines idées reçues, elle met également en évidence des inégalités entre QPV.
Car, du fait de « la géographie et [du] développement urbain », l’éloignement n’est pas le même selon que l’on habite un QPV d’une métropole, d’une ville côtière ou d’une plus petite agglomération. A Rennes, la distance moyenne est de 4 km contre 8,2 km à Brest ou 15,2 km à Hennebont. Les enjeux de transports sont donc très variables d’un quartier à l’autre : le développement des transports en commun sera adapté à un environnement quand l’accès au permis de conduire et à la voiture seront privilégiés dans d’autres territoires.
Les problématiques de mobilité sont « un paramètre parmi d’autres », selon Émilie Sarrazin, directrice de Résovilles, pour expliquer le fort taux de chômage qui touche les habitants des QPV, et notamment les jeunes.