Réalité virtuelle. Une technologie au service de la formation des sertisseurs d’Eureden
Depuis l’arrêt de l’option sertissage du bac pro Maintenance industrielle du lycée professionnel Roz Glas de Quimperlé, plus aucun établissement breton ne forme au métier de sertisseur. Pourtant, les besoins sont réels, notamment dans les groupes agroalimentaires, puisque le sertisseur assemble le fond et le dessus de la boîte de conserve.
Ce constat a incité Eureden (ex-D’Aucy) à s’associer à des industriels du Nord de la France pour s’appuyer sur la réalité virtuelle comme support de formation. Avec cette technologie, les futurs sertisseurs seront formés dès le printemps, module par module, indique Fanny Thuriau, responsable du développement RH de l’entreprise.
Au-delà de l’enjeu de transmission des savoirs, la réalité virtuelle permet également de s’adapter aux besoins et à la temporalité de chaque stagiaire. Eureden envisage de l’utiliser pour prochainement former des caristes. Cette technologie, ludique, pourrait, par ailleurs, constituer un véritable atout séduction lors d’opérations de recrutement des métiers agroalimentaires.
Plus globalement, Eureden consacrera, dans les 3 ans à venir, près de 45 millions d’euros à l’innovation. Une cinquantaine de personnes planchent sur l’utilisation de la data, le bien-être animal, des avancées technologiques… Car l’innovation a aussi un intérêt économique : elle pourrait faire progresser de 10 % les 3 milliards d’euros du chiffre d’affaires du groupe.