RSA. La nouvelle stratégie finistérienne
Alors que le Finistère comptait 10 000 allocataires du Revenu de solidarité active (RSA) il y a 10 ans, ils sont désormais 17 898 « avec des pratiques [d’accompagnement] qui n’ont pas évolué », constate Michel Quernez, premier vice-président du Conseil départemental du Finistère. Le Département, qui consacre 100 millions d’euros par an au RSA et plus de 9 millions d’euros à l’insertion, vient de présenter son rapport de lutte contre la pauvreté et sa nouvelle « stratégie RSA ».
L’objectif : rénover l’accompagnement des publics en insertion pour créer des parcours axés sur « le projet de vie et le projet professionnel » pour éviter les ruptures. Michel Quernez indique que le premier frein à l’emploi est actuellement la santé, ce qui « signifie qu’il y a un vrai besoin d’orienter pour mieux prendre en compte ces paramètres. Nous allons, par exemple, retravailler ce que font nos infirmières. Aujourd’hui, on prescrit. Il faut aller vers, ce qui implique de sortir de ses murs pour aller à la rencontre des personnes qui ne sollicitent pas ou plus les services sociaux ».
Côté allocataires, les moins de 30 ans et ceux percevant le RSA depuis plus de 4 ans signeront avec le Conseil départemental 29 un « contrat » intégrant des engagements réciproques entre eux et l’administration. 30 % des allocataires finistériens du RSA sont dans le dispositif depuis plus de 5 ans.
A noter, le Conseil départemental 29 organise le 4 juillet à Quimper son 8e Forum de l’insertion en Finistère.