Sécurité privée. La grogne monte chez les 177 000 agents
Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité (GES), indique que le secteur connaît une baisse d’activité de 60 à 75 % du fait de la première vague d’annulation des concerts, réceptions, manifestations sportives ou culturelles. Depuis la seconde vague de restrictions qui a entraîné la fermeture des bars, restaurants, grands magasins, les professionnels encore en activité sont peu nombreux. Ils recentrent leurs missions sur les risques d’incendie, d’intrusion et de dégradations.
Si la demande a chuté dans les gares, les aéroports, les transports de fond… elle croît dans les grandes surfaces, les pharmacies, les hôpitaux ou la télésurveillance. Problème : le personnel est peu nombreux (droit de retrait, arrêt pour garder les enfants…) et ne peut permuter d’une activité à l’autre, d’un site à l’autre, car les formations diffèrent selon les types d’intervention.
Les agents de sécurité, non équipés de masques de protection, sont par ailleurs mécontents de ne pas bénéficier, à l’instar des salariés de la grande distribution, d’une prime de 1 000 euros. Cédric Paulin justifie cette décision par le trop faible taux de marge des sociétés (de 0,10 % à 0,5 % en temps ordinaire).
La France compte 6 500 entreprises de sécurité privée auxquelles s’ajoutent 3 500 micro-entreprises. Le secteur emploie, au total, 177 000 personnes et génère un chiffre d’affaires global de 7,57 milliards d’euros.