Seniors. Une mission gouvernementale et peut-être un index pour améliorer l’employabilité
L’amélioration du taux d’emploi des seniors est une question qui a été abordée lors du grand débat national et la présentation de la réforme des retraites. Si le taux d’emploi des seniors est passé, suite aux différentes réformes, de 53,7 % à 62,8 % pour les 50-64 ans, il diminue nettement lorsqu’on se rapproche de la cessation d’activité (52,8 % pour les 55-64 ans et 31 % pour les 60-64 ans contre 46 % en moyenne européenne).
Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer le phénomène : pénibilité du travail, discriminations, charges de famille, règle du cumul emploi-retraite, mais aussi une certaine exception culturelle française défavorable aux seniors, surtout quand ils doivent retrouver un emploi.
Afin de remédier au problème de maintien dans l’emploi des seniors, le Gouvernement vient de confier une mission à Sophie Bellon, présidente du conseil d’administration de Sodexo, Jean-Manuel Soussan, DRH de Bouygues Construction et Olivier Mériaux, ancien directeur général adjoint de l’Anact.
Signe que le sujet est dans l’air du temps, l’Association nationale des DRH (ANDRH) propose, pour sa part, de s’inspirer de l’index de l’égalité professionnelle pour développer un « index seniors ». Les indicateurs choisis seraient différents : « il faut agir sur la formation plutôt que sur la rémunération », indique Benoît Serre, vice-président national délégué. Cet index ne pourra cependant fonctionner, indique l’association, sans que les entreprises ne disposent de « leviers » en matière de formation, de flexibilité des contrats de travail, d’incitations fiscales… pour relever les défis de santé au travail, de mobilité…. qui accompagnent le prolongement des carrières.