Seuls 42 % des bénéficiaires du RSA sont inscrits à France Travail

Les bénéficiaires du RSA inscrits à France Travail se retrouvent davantage dans des parcours éloignés de l’emploi et marqués par le chômage, alors que les autres publics connaissent des situations plus diversifiées. Ils sont majoritairement classés dans la catégorie A : 76 % d’entre eux n’ont pas exercé d’activité au cours du dernier mois et sont tenus de mener des démarches actives de recherche d’emploi. En comparaison, l’ensemble des inscrits est réparti de façon plus équilibrée entre les catégories, avec une plus grande proportion d’individus en catégorie B (activité réduite), D (indisponibilité temporaire) et E (création d’entreprise ou contrat aidé).

Les bénéficiaires du RSA inscrits à France Travail sont davantage orientés vers des parcours d’accompagnement intensifs.

• Parcours d’accompagnement plus intensif : 30 % disposent d’un accompagnement intensif (« global » ou « renforcé »), contre 19 % de l’ensemble des inscrits à France Travail. Ce suivi se fait avec des entretiens en face-à-face très réguliers et personnalisés avec le conseiller.
• Parcours « guidé » majoritaire : 60 % suivent un parcours « guidé », une modalité d’accompagnement intermédiaire qui implique des contacts réguliers avec un conseiller.

Les allocataires du RSA non-inscrits à France Travail sont plus souvent :

• des femmes (57% des non-inscrits contre 51 % des inscrits)
• en couple avec enfants (19 % contre 14 %)
• âgés de 60 ans et plus (11 % contre 6 %).

Dans l’ensemble, 10 % des bénéficiaires du RSA (inscrits ou non à France Travail) sont en emploi salarié en fin de mois (en juin 2022).

Les bénéficiaires en emploi et inscrits à France Travail sont majoritairement en CDD ou intérim (62 %). Les non-inscrits sont plutôt en CDI (57 %).

En Bretagne comme au niveau national, seulement 42 % des bénéficiaires du RSA sont inscrits à France Travail. Deux départements sont légèrement au-dessus de cette moyenne : les Côtes-d’Armor (47 %) et le Finistère (45 %). L’Ille-et-Vilaine et le Morbihan présentent des taux un peu inférieurs (autour de 40 %). Ces chiffres montrent une relative homogénéité régionale.

L’étude ne précise pas les raisons de ces disparités territoriales, mais il est probable que des facteurs tels que la dynamique du marché de l’emploi local, les stratégies d’accompagnement spécifiques à chaque territoire ou encore les profils socio-économiques des bénéficiaires, jouent un rôle déterminant.