Social. Le Credoc étudie les populations vulnérables
Le Credoc, sur la base d’une enquête déclarative réalisée fin 2018, dresse une typologie des publics fragiles exposés à un ou plusieurs facteurs de vulnérabilité : pauvreté, santé dégradée ou handicap, chômage ou sous-emploi, mal logement, isolement ou relégation territoriale. Un tiers des français est exposé à l’un des 6 facteurs et un autre tiers à plusieurs. L’originalité de l’enquête repose sur l’étude de la combinaison éventuelle des facteurs de vulnérabilité et sur la définition de 7 groupes de personnes aux profils différenciés.
Pour le premier groupe, qui comporte en sur-représentation des seniors, des cadres, des diplômés du supérieur ou des propriétaires, tout va bien. Ce sont eux qui affichent la plus grande confiance envers le Gouvernement et les institutions. A l’opposé, 11 % de la population cumule plusieurs facteurs de vulnérabilité et une situation de relégation territoriale. Ces personnes ont un niveau de diplôme inférieur à celui de la moyenne des Français, sont plus touchées par le chômage, ont des salaires moindres, une moins bonne santé et sont plus pessimistes. Entre ces deux extrêmes, les chercheurs du Credoc en ont identifié 5 autres, chacun organisé autour d’une faille structurante (problème de santé pour 15 % de la population, d’emploi pour 8 %, de pauvreté pour 8 %, de logement pour 12 % et d’isolement pour 11 %). Les auteurs de l’étude concluent que le genre, le niveau de qualification, le métier, l’âge sont des déterminants structurants tout comme la capacité à tisser des relations.
Ils soulignent également que ces chiffres sont « probablement » sous-estimés puisque les personnes les plus vulnérables (SDF, personnes hospitalisées, détenus…) n’ont pas été prises en compte, tout comme d’autres sources de fragilité telles que l’illettrisme, les discriminations, violences…