Social. Un plan de 400 millions d’euros pour les proches aidants

En France, entre 8 et 11 millions de personnes prennent soin d’un parent ou d’un proche âgé, malade ou handicapé. Près d’un aidant sur 2 est salarié et 1 actif sur 6 est aidant. Par ailleurs, 500 000 jeunes aidants s’occupent de leur parent, frère ou sœur gravement malade ou handicapé. Pour aider ces « proches aidants » guettés par l’isolement social, l’épuisement, le décrochage scolaire pour les plus jeunes, le Gouvernement lance « un plan de soutien et de mobilisation ».

Doté d’une enveloppe de 400 millions d’euros sur 2020-2022, il comporte 6 « priorités ». L’une d’elles est l’indemnisation du congé qu’un salarié prendra pour s’occuper d’une personne âgée ou dépendante. Cette mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est en cours d’adoption par le Parlement. Si les associations la saluent, elles regrettent que la durée ne puisse être que de 3 mois sur toute une carrière professionnelle et non 1 an. Le cabinet d’Agnès Buzin, ministre de la Santé, indique que le dispositif sera évalué dans 2 ans et pourra être amélioré.

Autres mesures du plan : engager des volontaires en service civique ou en service national universel (SNU), mettre en place un numéro de téléphone unique et une plateforme numérique pour recenser toutes les initiatives mises en œuvre localement pour aider les aidants, former les personnels de l’Éducation nationale à « repérer et orienter les jeunes aidants » et les inciter à aménager leur temps scolaire (études et examens).