Spectacle vivant. 26 000 emplois menacés
Selon une étude du cabinet EY, si aucun concert de musique actuelle ne reprend avant janvier 2021, 84 % du chiffre d’affaires 2020 sera perdu, soit 1,8 milliard d’euros. Et 9 600 spectacles seront non joués. Sans soutien financiers, 51 % de ces entreprises sont menacés de faillite cette année ou l’an prochain.
Outre une moindre diversité musicale et culturelle, ce risque impacte également, cette année, 22 000 emplois d’intermittents du spectacle et 4 200 emplois permanents. L’an prochain, entre 2 800 à 3 300 emplois supplémentaires seraient sur la sellette. Et le choc économique est aussi conséquent : 1 euro dépensé dans le spectacle vivant génère la création d’1 à 2 euros chez les prestataires, les professionnels du tourisme…
Ce constat, alarmiste, est partagé par le Centre national de la musique, qui table sur une perte de recettes comprise entre 1,7 et 2 milliards d’euros, selon que la reprise progressive de l’activité ait lieu cet été ou à la fin de l’année. La suppression des festivals engendre une perte de 2,6 milliards d’euros pour l’économie et impacte 30 000 intermittents.
Auditionné par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, le président du Centre national de la musique, Jean-Philippe Thiellay, estime que les pertes « en chiffres d’affaires et en revenus pour le spectacle vivant musical en France » liées à la crise sanitaire, se chiffrent entre « 1,7 milliard et 2 milliards d’euros ».