Spectacle vivant. La filière privée, étouffée par les charges
Les exploitants de salles de concert et de théâtre privés sont exsangues, écrasés par leurs loyers ou redevances qui peuvent peser de 20 à 60 % dans les charges de fonctionnement, indique Malika Séguineau, directrice générale du Prodiss, principal syndicat du spectacle vivant privé.
Ils ont entamé des négociations, parfois tendues, avec leurs bailleurs, souvent publics.
L’urgence est réelle. Selon le Prodiss, ses adhérents ont cumulé, depuis la pandémie, 250 millions d’euros de déficit. Cette situation économique complexe menace 50 % des emplois permanents et 76 % des emplois intermittents. Le syndicat s’inquiète de l’impossible remboursement, pour beaucoup d’entreprise, des prêts garantis par l’Etat.
Le spectacle privé se compose, à 80 % d’indépendants. La moitié d’entre eux risque la faillite, malgré le soutien de 220 millions d’euros du ministère de la Culture.