Spectacle vivant. Une crise sans précédent en perspective ?
Après plus de 2 mois d’arrêt, le secteur du spectacle vivant souffre. En Bretagne, le directeur de l’établissement public Spectacle vivant en Bretagne, Briac Jumelais, a lancé une enquête qui court jusqu’à fin mai, sur les impacts de la crise sanitaire.
Les premiers chiffres sont révélateurs : « 1 092 dates de spectacles annulées, ou reportées. L’impact budgétaire atteint 9,5 millions d’euros de pertes. Sur l’ensemble du secteur (600 compagnies, 380 festivals, 400 lieux de diffusion), on peut l’estimer entre 65 et 90 millions d’euros ».
Briac Jumelais précise que ces chiffres ne sont qu' »un échantillon qui représente environ 13 % du secteur ».
Côté emploi, le secteur compte « 13 700 salariés, dont 75 % d’intermittents du spectacle. 1 788 contrats d’intermittents ont été annulés sans être payés. 71 % de ces contrats concernent des artistes. C’est la population la plus fragilisée. »
La création artistique pâtira également de cette crise puisque les programmations favoriseront dans les mois prochains, voire les années à venir, les spectacles qui fonctionnent et peut-être moins des créations originales.
Il espère une reprise rapide des spectacles, même partielle pour éviter la catastrophe et rappelle que le secteur dope aussi l’activité du tourisme avec ses nombreux festivals et festivaliers (3,2 millions d’entrées), ou encore les fest-noz et fest-deiz, tous annulés pour cet été…
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