Sport. Une pénurie de maîtres-nageurs sauveteurs
La France compte actuellement 12 000 maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) alors que selon le SNPMNS, syndicat des maîtres-nageurs, il en faudrait au moins 17 000. Conséquence : des municipalités réduisent les plages horaires d’accès à leur piscine ou ferment leurs bassins l’été. Quelles sont les raisons de cette pénurie ?
Selon Axel Lamotte, secrétaire général adjoint du SNPMNS, le coût du BP JEPS AAN, diplôme d’Etat indispensable pour devenir maître-nageur, est un premier frein. Par ailleurs, la formation est désormais plus longue. Aussi, seuls 800 MNS sont diplômés chaque année contre 1 500 dans les années 1980.
Les MNS ont une double responsabilité : surveiller et enseigner. Selon la réglementation, toute baignade d’accès payant doit être surveillée par des MSN. Pour faire face à la pénurie de compétences, « l’Etat a multiplié les dérogations ». Petit à petit, les titulaires d’un brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA), qui ne peuvent pas enseigner, ont remplacé les MSN au bord des piscines.
Le SNPMNS propose pour sa part de former plus de BNSSA pour que les MNS puissent se consacrer à leur mission principale : apprendre à nager à la population.