Start-up. Les entreprises féminines sont moins bien financées
Alors que les initiatives fleurissent pour soutenir les femmes dans la Tech, 2 études du BCG et d’HSBC démontrent que les femmes, au moment de financer le développement de leur start-up, ont toujours moins accès au financement que les hommes. Dans une étude réalisée pour Sista, un collectif œuvrant pour la place des femmes dans la création de start-up, le BCG indique que seules 5 % des start-up françaises ont été fondées par des équipes entièrement féminines et 10 % par des équipes mixtes comptant au moins 1 femme.
Selon que la start-up soit portée par des équipes mixtes ou exclusivement féminine, les probabilités d’être financée par les principaux investisseurs européens différent : les équipes mixtes ont 9 % de chances en moins d’accès aux financements, 30 % pour les équipes exclusivement féminines.
Une fois la start-up mature, les difficultés continuent. Le BCG indique que les femmes ont 40 % de chances en moins d’accéder aux séries A, 80 % de chances en moins pour les séries B et 100 % pour les séries C. De manière générale, les femmes reçoivent en moyenne 2,5 fois moins de fonds que leurs homologues masculins.
Une étude récente d’HSBC stipule qu’aux Etats-Unis, la moitié des femmes entrepreneures disent avoir été victimes d’un biais lié à leur genre. Pendant le processus d’investissement, des questions leur ont été posées sur leur famille, leur crédibilité en tant que cheffes d’entreprise ou encore leur aversion pour la perte.
Comment aider les femmes créatrices de start-up ? L’étude d’HSBC cite le réseau, l’obligation des financeurs d’expliquer leur choix et plus de mixité dans les panels d’investissement. De leur côté, les femmes souhaiteraient avoir accès à des critères plus clairs de choix d’investissement. En France, le collectif Sista dévoilera, dans les prochaines semaines, une charte de bonnes pratiques pour les fonds d’investissement.