TPE. Comment se portent-elles depuis le confinement ?
Accompagnant les porteurs de projet et les jeunes chefs d’entreprise, le réseau Initiative France a lancé, à la fin du confinement, une enquête auprès de 9 000 personnes à la tête d’une société de moins de 5 ans employant 10 salariés maximum. Le confinement les a rendus financièrement exsangues : 2/3 des sondés faisaient état d’une trésorerie épuisée ou proche de l’épuisement.
60 % des chefs d’entreprise n’ont pu se verser de salaire, une proportion qui est même montée à 66 % pour les dirigeantes.
L’hôtellerie-restauration, le commerce ou les services aux particuliers sont les secteurs les plus éprouvés.
Points positifs : la quasi-totalité des personnes interrogées affirment avoir été bien informées des aides mobilisables. Les fonds de solidarité régionaux ont été sollicités par 2/3 des TPE, la moitié des petites entreprises a bénéficié de reports de charges sociales et de chômage partiel pour leurs salariés. Seul un tiers a activé le prêt garanti par l’Etat et un autre tiers les reports de loyers ou de factures d’énergie. L’expert-comptable est leur principal conseiller, loin devant les réseaux bancaires ou d’entrepreneurs. Et 86 % des chefs d’entreprise identifient clairement leurs besoins de sortie de crise : 47 % désirent de la trésorerie ou des investissements supplémentaires, 1/4 envisage de lancer une offensive commerciale et 10 % changeront de stratégie.
Guillaume Pepy, président du réseau, estime que la crise sanitaire pourrait booster et transformer l’entrepreneuriat. Depuis le déconfinement, il voit émerger de nombreux projets autour de l’environnement, du recyclage, des circuits courts, des services médico-sociaux, la protection et le développement des territoires.