Transport. Un secteur à la peine
Menée entre le 6 et le 15 avril, une enquête de la FNTR révèle que 27 % des transporteurs ont totalement cessé leurs activités et que 57 % l’ont partiellement arrêtée. Sur les 3 premières semaines de confinement, le chiffre d’affaires du secteur a donc reculé de 48 % par rapport à la même période en 2019. Voire même de 75 % pour 21 % des entreprises.
Les petites entreprises de 10 à 50 salariés et les très petites de moins de 10 personnes sont les plus touchées.
Le maintien de l’activité varie selon la spécialisation des transports : 92 % de ceux travaillant avec l’industrie automobile sont à l’arrêt, 63 % pour ceux spécialisés dans le BTP alors que 91 % des camions livrant des animaux vivants et 78 % transportant des aliments et 67 % des produits pharmaceutiques roulent.
Les transporteurs bretons semblent moins touchés par la crise sanitaire que leurs homologues des autres régions. 41 % des entreprises bretonnes de transport sont à l’arrêt partiel contre 75 % en Normandie et 52 % et 56 % en Grand-Est et en Ile-de-France. La raison : le poids de l’agroalimentaire dans l’économie régionale.
Solidaire, le secteur a mis en place une plateforme pour des prêts gratuits de salariés. 180 entreprises s’y sont inscrites. 84 ont mis à disposition 480 salariés, essentiellement des chauffeurs. Mais l’offre est supérieure à la demande : seule une dizaine de salariés est partie travailler dans une autre entreprise.