Travail. Systématisation du masque dans les espaces clos et partagés
A compter du 1er septembre, le port du masque est systématisé « dans tous les espaces de travail qui sont clos et partagés » : salles de réunion, couloirs, vestiaires, open spaces… a indiqué Elisabeth Borne, la ministre du Travail, à l’issue d’une rencontre, le 18 août, avec les partenaires sociaux. C’est l’employeur qui supportera la charge financière de cet « équipement de protection individuel ».
Selon la CPME, les différentes mesures sanitaires (parois et visières en plexiglas, gel hydroalcoolique, nettoyage et désinfection régulière des locaux, masques) coûteraient 100 euros par mois et par salarié aux entreprises. Elles ne disposent pour l’instant que d’une subvention de la CPAM pour financer ces équipements. Une autre aide serait à l’étude.
Outre la question du port du masque et de la nécessaire distanciation physique en entreprise, les participants ont préparé la mise à jour du « protocole de déconfinement » qui s’appellera désormais « protocole national pour assurer la santé et la protection des salariés en entreprise dans la période de crise sanitaire ». Il sera également décliné pour la fonction publique. Des dispositions spécifiques, notamment pour les abattoirs et les hébergements de travailleurs saisonniers, foyers de contamination estivale sont prévues.
Ils ont aussi abordé le télétravail qui « reste recommandé », notamment « dans les zones de circulation active du virus ». La ministre invite les partenaires à entamer des négociations sur le sujet. Les syndicats de salariés y sont favorables, tout en souhaitant un cadre. Le Medef l’est moins. Frédéric Duval, délégué général du Medef Bretagne rappelle que « le dialogue social existe au sein de chaque entreprise ».
Selon Santé publique France, 24 % des clusters de contamination français sont situés en entreprise (hors établissements médicaux), dont la moitié dans des abattoirs et des exploitations agricoles.