Travail temporaire. L’Ile-de-France, région la plus affectée par le recul des besoins des entreprises
La crise sanitaire a donné un sérieux coup de frein au travail temporaire. Son chiffre d’affaires (20 milliards d’euros en 2019) a chuté de 25,5 % sur les 10 premiers mois de l’année. 10 % des 770 000 ETP recensés l’an dernier ont été détruits.
Et la situation ne va pas s’améliorer avec le second confinement, alerte Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi. Elle indique que la baisse de l’activité est la « […] 23e […] mensuelle consécutive ». Le secteur est revenu « quatre ans en arrière », ajoute-t-elle, précisant que l’érosion est forte « avec des conséquences sectorielles et géographiques très marquées ».
Les groupes d’intérim vivent des situations contrastées. Certains, comme Proman, s’en sortent mieux car ne travaillant pas ou peu dans les secteurs sinistrés (les services, l’aéronautique…). Tous saluent les aides de l’État et s’inquiètent de l’après : la reprise qui viendra ou pas, l’impact de la crise sur des secteurs comme la restauration collective, l’aéronautique…
En octobre, la région la plus sinistrée est l’Ile-de-France avec un recul de 16,5 % du marché de l’emploi temporaire. Les emplois les plus qualifiés (cadres, professions intermédiaires et ouvriers qualifiés) sont moins recherchés que les employés et ouvriers non qualifiés. Et la généralisation du télétravail complexifie le recrutement et l’accueil d’intérimaires.