Université. Abandon en licence : où en est-on ?
Aucun bilan national n’est dressé à ce jour. Cependant, certaines universités chiffrent l’évolution positive du taux de réussite en licence des néobacheliers par l’intermédiaire de Parcoursup.
A l’université Reims Champagne-Ardenne, en psychologie par exemple leur taux de réussite est passé de 20 à 27% ; idem en droit avec un taux passant de 36,8 à 37,6% entre 2017 et 2018. Le taux d’abandon a reculé en moyenne de 2 points toutes disciplines confondues et de 8 points en licence de psychologie (de 36 % à 28 % en 2018). En filière Staps, le taux de réussite en première année a gagné 8 points pour atteindre les 47 %, indique Didier Delignières, président des doyens. Il l’explique : « d’une manière générale, les candidats qui sont statistiquement davantage voué à l’échec ne sont pas venus. Nous avons plus de bacs généraux et moins de bacs technologiques et professionnels ». A Montpellier, ce taux grimpe à 64 % (+24 points). Par contre, à Amiens, il est passé « de 20 % à 11 % de réussite ».
Le dispositif « Oui si » (le candidat est admis à la condition de suivre des cours complémentaires) a permis à une centaine d’étudiants de suivre une quarantaine d’heures de cours et de TD « avec un taux de réussite en première année de 40 % ». Ce type de parcours pourrait s’étendre avec la venue des bacheliers du « bac Blanquer » qui auront appris « à personnaliser leur cursus ». Isabelle Luciani, du Snesup-FSU, craint à terme que ces cours de rattrapage servent « aux bons élèves dont les spécialités ne correspondraient pas exactement aux attendus d’une formation ».